Survoler le danger
Lorsqu’un feu d’envergure survient, dans une forêt ou à la suite d’un accident, les pilotes d’avion-citerne sont appelés d’urgence pour limiter les dégâts et aider à éteindre l’incendie. Leur fonction consiste à survoler de très près les flammes et la végétation qui les entoure afin d’y déverser de l’eau. Ils doivent se ravitailler à la surface des plans d’eaux environnants. Seule une mince proportion de pilotes possède les aptitudes nécessaires pour pratiquer ce métier très exigeant qui comporte une multitude de risques.
Une concentration à toute épreuve!
Les pilotes d’avion-citerne font face à de nombreux dangers. D’abord, manœuvrer ce lourd appareil chargé d’eau à basse altitude est un risque en soi. Ensuite, les turbulences atmosphériques provoquées par les incendies et les vents forts nuisent aux conditions de vol. Le relief du sol peut aussi s’avérer un risque additionnel lorsqu’il est inégal, montagneux ou parsemé de crêtes rocheuses. La présence sur le terrain de lignes électriques constitue un autre écueil. Finalement, l’omniprésence de la fumée, parfois d’une densité aveuglante, est certainement la pire menace que les pilotes doivent affronter!
Dextérité et attention
Pratiquer le métier de pilote d’avion-citerne exige une dextérité hors du commun! Lors du remplissage des réservoirs, le pilote doit se montrer capable d’amerrir sur les plans d’eau les plus proches, qui sont parfois exigus et très difficiles d’accès. Lors du déversement de l’eau, le pilote doit encore faire preuve d’une grande minutie, car un tiers du liquide doit atteindre le feu et les deux tiers restants sont réservés à imbiber le couvert végétal. Malgré l’épaisse fumée qui réduit considérablement la visibilité, les pilotes doivent toujours éviter de déverser l’eau sur les pompiers au sol, des incidents qui peuvent s’avérer fatals pour ces derniers.
Partager le ciel
Une autre épreuve pour les pilotes d’avions-citernes consiste à partager l’espace aérien avec d’autres appareils lors d’incendies de forêt de grande ampleur. Le ballet qui s’opère dans le ciel enfumé est dirigé par un responsable, installé dans un avion d’observation. Son rôle est le même qu’une tour de contrôle, c’est-à-dire organiser les opérations en évitant les collisions. Dans leur avion-citerne, les pilotes doivent être continuellement concentrés sur les directives, en plus de procéder à des tâches complexes.